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Quelques objets de l'Age du Bronze dans le Val d'Oise

[article]

Année 1983 2 pp. 6-8
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QUELQUES OBJETS DE L'AGE DU BRONZE DANS LE VAL D'OISE

par Frédérik LETTERLE* et Roger MARTINEZ**

A l'occasion de nouvelles acquisitions du Musée Départemental du Val d'Oise à Guiry-en-Vexin, ainsi que de trouvailles récentes au cours de pro- pections et de fouilles, il nous a semblé utile de présenter quelques objets inédits ou peu connus. Nous tenons à remercier tout particulièrement Monique DARGERI, conservateur du Musée de Guiry-en-Vexin, qui nous a permis d'étudier les bronzes décrits ci-dessous.

Haches à talon.

(fig. 1, n° 2 et 3).

Ces deux outils ont été trouvés lors des travaux de la morgue à Pontoise. Elles proviennent de la collection Frusca. Il n'est évidemment pas exclu qu'elles aient fait partie d'un dépôt plus important.

La première (fig. 1, n° 2) est bien caractéristique des haches à talon de type armoricain (Briard 1965, pp. 109 et ss. ; Briard et Verron 1976, fiche 524). Cette variété est beaucoup moins fréquente dans la région que les haches normandes, sans être exceptionnelles (Mohen 1977, pp. 55- 56).

La seconde (fig. 1, n° 3) appartient bien au type normand tant par sa forme que par son décor : nervure centrale et double dépression (Briard et Verron, fiche 5...). L'une comme l'autre appartiennent à la fin du Bronze moyen. Ces deux haches avaient déjà été signalées par J.P. Mohen (1977, p. 56), d'après un dessin d'A. Du val. i «

L. totale 167 mm 164 mm

L. de la lame 95 mm 88 mm

I. au tranchant 40 mm 47 mm

I. au niveau de la butée 28 mm 26 mm I. au sommet 25 mm 18 mm

Poignard à languette trapezoïdale

La lame est à double courbure : d'abord concave, elle devient convexe vers l'extrémité distale de façon à définir une pointe. Ce mouvement est rappelé par un décor constitué de deux groupes de deux lignes pointillés, mais n'allant pas jusqu'à la

te. La languette, nettement trapézoïdale, est percée de deux trous de rivets ; sur chacun des côtés de cette languette on note la présence d'une encoche. La poignée était donc fixée par 4 rivets. La patine est vert clair. Cet objet également de la collection Frusca, est sans provenance, quoiqu'une origine régionale soit probable.

L totale 218 mm

I au sommet : 41 mm

I maximale : 54 mm

Cette arme par sa lame est à rapprocher des poignards du groupe de Tréboul du Bronze moyen (Briard 1965, pp. 86-88 et fig. 26), encore que ces derniers soient généralement plus longs.

La languette trapézoïdale évoque plutôt les rapières atlantiques (Briard 1965, pp. 96-99 et fig. 31 et 32). Il s'agirait donc d'un type hybride, fait qui n'aurait rien de surprenant puisque ces deux armes sont à peu près contemporaine. Dans le Bassin parisien ces objets ne sont pas très fréquents, encore qu'on en connaisse quelques uns (Mohen 1977, p. 46 et figs. 42 à 45 ; Blanchet et Lambot 1977, pp. 71 et 73 et fig. 15 ; Verron 1976, fig. 2, 1...).

Un exemplaire originaire de l'Essonne ne comporte également que deux trous de rivets et deux encoches (Mohen 1977, fig. 45). Cette variante parait plus fréquente dans les îles Britanniques (Mùller Karpe 1980, pi. 484, M et pi. 485, C1 ; Evans 1882 fig. 307 et 311).

Pointe de flèche

(fig. 2, n° 3).

II s'agit d'une pointe de flèche à douille cylindrique. Cette dernière se prolonge jusqu'à la pointe ; elle est percée d'un double trou de cheville. La patine est vert foncé. Ancfenne collection Frusca, sans provenance.

L totale : 45 mm

L des ailerons : 23 mm I maximale : 16 mm 15 de la douille : 5 mm

On estime généralement que ce type

appartient à la fin du Bronze moyen ou au début du Bronze final (Bonna- mour 1969, pp. 43-44 ; Guilaine 1972, fig. 77, 3).

Epingle à tête en trompette

(fig. 2, n° 4).

Epingle trouvée en prospection de surface par l'un d'entre nous (R.M.) au lieu-dit le «Bois du Huanville» à Longuesse. Elle était sans contexte (objet isolé, sépulture ?). La pièce est tordue à plusieurs endroits, vraisemblablement par la charrue. La patine est vert foncé, brillante par endroits, sauf à l'emplacement des pliures où la pellicule d'oxyde a sauté, laissant apparaître la couleur jaune du métal.

La tête est évasée en embouchure de trompette ; elle présente à son sommet un bouton peu saillant, souligné par trois cercles concentriques incisés, dont deux constitués de deux lignes. Ces cercles, très réguliers, ont sans doute été réalisés au tour. La tige est étranglée un peu avant sa jonction avec la tête, très légèrement renflée au niveau de la partie décorée, puis continue sans variation sensible de diamètre jusqu'aux deux derniers centimètres à partir desquels elle décroît régulièrement pour former la pointe.

Le décor est composé de deux registres, espacés de 5 à 6 mm, de six cannelures chacun dégageant de petits bourrelets. Cet espace entre les deux registres est constitué de deux légers renflements de part et d'autre d'une partie centrale plus mince. Sur ces renflements se trouvent des incisions parallèles partant de la dernière cannelure, de même que sur la tige de chaque côté des registres. Ces incisions sont peu profondes et en partie effacées.

* Conservateur des Fouilles Archéologiques à la Direction des Antiquités Préhistoriques des Pays de la Loire - 2 allée du Commandant Charcot - NANTES.

•* Direction Départementale de ^'Equipement du Val d'Oise - CERGY-PONTOISE

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